Nom : Batterie de Grasse

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches, pierres de taille

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Coloniale française

 

Description: Elément du système défensif colonial français, la Batterie de Grasse et ouvrage d’une grande simplicité. Du côté mer elle arbore un parapet formant un épaulement à barbette susceptible de recevoir une douzaine de canons de 24. L’appareillage savant des pierres de taille laisse supposer une main-d’œuvre hautement qualifiée, comme le montre les détails des barbacanes des murs de soutènement et l’appareillage des pierres d’angle, toutes taillées avec précision dans un calcaire blanc très dur. Au mur d’enceinte, côté terre, étaient adossées des logements et des magasins couverts en appentis. Cet ouvrage assurait la défense de la rade du Môle St- Nicolas.

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Nom : Batterie Vallières

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches, pierres de taille

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Coloniale française

 

Description: Parmi les fortifications du Môle, la Batterie de Vallières tient une place prépondérante par la beauté du site sur lequel elle est implantée, de l’ampleur des ruines et l’intérêt de son intégration au site au moyen de plateformes épousant la déclivité de du sol. Elle défendait directement un éventuel débarquement de troupes ennemies sur le rivage. Son plan général forme un vaste polygone proche d’un rectangle long. L’ouvrage comporte un front du côté de terre, mesurant 196 mètres de long, percé de meurtrières pour la mousqueterie et placé entre  deux bastions d’angle destinés à l’artillerie lourde. Ces bastions flanquent de part et d’autre le portail d’accès. Le front contrôlant le rivage comporte deux batteries polygonales à barbette formant de vastes terrasses. En contrebas, presqu’au niveau de la mer. Les restes des murailles bien appareillés témoignent de l’existence de défenses avancées dont l’articulation est peu visible aujourd’hui. Dans la cour, subsistent les murs des fondations des bâtiments de service et les logements de la garnison. Son monumental portail d’entrée en pierre de taille, principal élément d’identification de l’ouvrage, fait de la Batterie de Vallières le monument emblématique de la ville du Môle Saint-Nicolas. Elle a été classée «Patrimoine  National» par arrêté présidentiel le 23 août 1995. 

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Nom : Fort Vieux Quartier

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Coloniale française

 

Description: Ce vaste fort aux deux bastions, donnant face à la mer, surplombe la cote de quelques mètres, suffisant pour donner à la fortification une vue acceptable sur le bourg, la baie et la batterie d’Orléans. Ses épaisses murailles sont percées en leur partie supérieure d’embrasures à canons un large terre-plein permettait d’y installer une artillerie lourde. En son axe, un passage vouté reliait le rivage à l’enceinte. Une ruelle, sépare la batterie proprement dite du quartier de la garnison. Les deux entrées, situées à l’Est et à l’Ouest de la fortification étaient à l’origine ornées de portails monumentaux dont, aujourd’hui, ne subsistent que les socles érodés des pilastres.

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Nom : La Poudrière du Môle

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : XVIIe siècle

Date de construction : 1665

Description: Elément du système défensif colonial français. Construction transformée en casernes restaurée et agrandie par les Anglais lors de leur occupation de cette région (1793-1800). Site important, témoin de la lutte hégémonique entre la France et l’Angleterre pour le contrôle de Saint-Domingue. La Poudrière a été édifiée en 1665. Elle est aujourd’hui encore en parfait état de conservation.

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Nom : Fort du Ralliement

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Coloniale française

 

Description: Quoique les preuves historiques fassent défaut, tout porte à croire que la Batterie du Ralliement a été érigée par les Haïtiens probablement par les troupes de Henry Christophe lors du siège du Môle. On y accède par le chemin de la Gorge, longeant la rivière du Môle, pénétrant à travers les bananeraies à l’intérieur des terres, puis en escarpant un sentier qui amène assez vite au premier plateau, à juste 33 mètres d’altitude. La vue sur la ville, la baie et l’intérieur des terres est imprenable. En forçant un passage à travers les cactus et autres épineux, on arrive à la fortification. Formée d’un simple parapet polygonal en maçonnerie épaisse bordant la falaise, et enserrant une large place, la Batterie du Ralliement possède pour tout équipement une poudrière aux modestes proportions, dont la voûte s’est effondrée. Elle est située à l’arrière de la place Le Ralliement est visiblement une construction réalisée «en la circonstance» c’est-à-dire, en temps de guerre, destiné à un objectif bien ciblé : il est à portée de tir précis de la Batterie d’Orléans. Il est probable que les Anglais aient occupé cette position stratégique par l’installation d’une vigie lors de leur entreprise de transformer le Môle en une base militaire. Comme l’illustre les relevés généraux réalisés en 1799 après leur retraite du Môle.

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Nom : Fort du Morne à Cabris

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Postcoloniale haïtienne

 

Description: Ce fort est constitué d’un parapet percé d’embrasures à canon. Une partie saillante du corps de place forme un bastion carré, principal élément d’identification de l’ouvrage. Des plateformes de tirs formées de dalles de pierre calcaire sont aménagées en arrière du parapet. Cette batterie tout comme celle du Ralliement participa activement au siège du Mole. On y accède en passant par le portail de Jean-Rabel, puis suivant le chemin du Calvaire qui permet d’accéder aux premiers plateaux du morne. Arrivé au septième plateau, à 180 m d’altitude, une vue imprenable s’offre aux visiteurs. Tout le réseau des fortifications du Môle est visible de cette exceptionnelle vigie.

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Nom : Fort Georges

Commune : Môle Saint Nicolas

Etat de conservation : Ruine

Catégorie : Fortification architecture militaire

Matériaux : Maçonnerie de roches

Titre de Propriété : Etatique

Période Historique : Coloniale française

 

Description: Située à l’extrême pointe de l’avancée sur laquelle est situé le bourg du Môle et placée place juste à l’embouchure du fleuve, la Batterie d’Orléans est un fort et  imposant terre-plein à murailles épaisses. Son tracé, selon les plans  dressés en 1773, présente un polygone de quatre côtés, épousant sur trois côtés la forme du rivage. Il est fermé du côté terre, par une double tenaille dans laquelle est aménagé l’accès à la fortification. Sur le terre-plein où était installée l’artillerie, le parapet était percé d’embrasures à canon orientées de telle sorte que la place pouvait croiser ses tirs avec ceux de la Batterie de Vallières et ceux du Vieux-Quartier, empêchant ainsi tout débarquement en force dans cette partie du rivage. Son corps de place, très étroit, logeait les bâtiments de garde et les hangars pour l’artillerie. Des rampes permettaient de faire monter affuts et canons sur les remparts. Il est probable que lors de l’occupation anglaise, la batterie subit plusieurs modifications dont la percée d’un passage vouté sous les remparts, reliant le corps de place au rivage. Dernier retranchement des troupes de Lamarre, lors du siège de 1807-1810, soutenue par l’armée d’Henry Christophe, la Batterie d’Orléans qui portera plus tard le nom de Fort Georges  fut bombardé en règle et détruite. Son aspect actuel est principalement dû à ce canonnage. Le temps et la végétation achevèrent de transformer le Fort Georges en des ruines dont quelques parties sont encore cohérentes. Mais l’ensemble laisse deviner sa présence imposante à l’origine dans le paysage.

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